Sunt online, deci exist


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A fost al doilea an în care s-a organizat concursul de jurnalism francofon iniţiat de Organizaţia Internaţională a Francofoniei (filiala Bucureşti) şi FJSC. N-au fost foarte multe înscrieri, dar nici francofonia nu mai e ce era pe timpuri.

Anul acesta, Anca-Andreea Chetrariu a cîştigat premiul în bani, cu un articol despre exodul creierelor, un articol la limita dintre jurnalism şi panseu.

Mai mult mi-a plăcut însă articolul Larisei Stanciu, care a primit o menţiune în acest an. Înainte de a reproduce, cu permisiunea ei, textul integral al articolului, iată cîteva detalii despre ea: născută în 1987, a fost profesoară la liceu timp de 4 ani, a terminat FJSC în 2009 şi acum este la masteratul de Jurnalism tematic. Aproape un an a lucrat ca reporteră la Realitatea TV.

Dans l’ère de la technologie, peut-être un René Descartes moderne dirait :

Je suis en ligne, donc j’existe

Internet est devenu indispensable dans le présent. Le nombre de personnes qui l’utilise augmente visiblement d’une année sur l’autre. En revanche, internet a aussi des visages cachés. La limite entre normalité et excès est difficile à cerner. Le progrès technologique a conduit à l’apparition de différents types d’addictions : dépendance des achats et internet sont des addictions parmi d’autres.

Victor est un jeune homme de 25 ans qui étudie l’Automatique à Bucarest. Il est entré à la faculté sans examen d’admission. Il a été champion national de mathématique au lycée et a reçu une bourse d’étude lors de sa première année de faculté. Quelques collègues connaissent cette partie de sa vie. Pour eux, Victor est un étudiant qui survole la faculté. Ce qui le tient loin de l’école, c’est sa passion « moderne, cool et distrayante » : internet.

Dans sa vie en ligne Victor est une autre personne : il s’appelle « Kondor » et, dit-il, est toujours le meilleur. Il joue à longueur de temps aux jeux vidéos en ligne. Il a des comptes hi5, messenger, facebook, skype, twitter et il parle pendant des heures…sur internet car dans la vie réelle, « il est muet comme une carpe ».

Je l’ai invité dans un parc pour discuter de sa passion pour internet. Il a refusé de sortir en prétextant « qu’il n’a pas envie de changer ses vêtements pour sortir ». Donc, je suis allée dans sa petite chambre universitaire. J’ai frappé à la porte plusieurs fois et quand je suis rentrée, Victor était devant son ordinateur avec les écouteurs dans les oreilles. Il est resté stoïque devant sa table, avec une bouteille de jus, à terre, près de ses pieds. Je me suis rapprochée et j’ai observé les miettes sur le clavier, signe qu’un sandwich peut rassasier sa faim, même devant l’ordinateur. Quand il s’est levé, il était impossible de ne pas constater qu’il avait un ventre prospère au point de casser les coutures.

Le jeune a commencé à raconter comment il a trouvé du réconfort grâce à internet après avoir eût quelques problèmes personnels. Il ne m’a pas donné de détails et je n’ai pas non plus insisté. Il me parle de son meilleur ami qu’il a rencontré seulement deux fois pour boire une bière. Leur amitié se consommait seulement sur internet en discussions interminables. Il me parle en étant absent et moi, ça me donne l’impression de lui sortir les mots de la bouche. Il a le visage fatigué et il a des cernes sous les yeux.

Brusquement, Victor sursaute. Il vient de recevoir un « wizz » sur msn. Il se lève et va sans détour devant son écran. Quelqu’un l’attend sur msn. Ses doigts ont commencé à courir sur le clavier. Il s’excuse et me demande d’attendre cinq minutes. Il a les yeux rivés sur son écran et parfois, me lance un regard furtif. Il parle sur internet avec une fille et il est un peu nerveux. Il me dit ensuite qu’il se sent attiré par cette fille malgré qu’il ne l’ait jamais rencontré dans la réalité. Tout ce qu’il sait sur elle, il l’a trouvé sur son profil et dans leurs conversations virtuelles. C’est suffisant, dit-il : « Je la connais mieux que quiconque même si nous ne nous sommes jamais rencontrés. Elle me raconte tous les problèmes qu’elle a, nous nous faisons des confidences, nous nous comprenons mutuellement. Quand nous sommes tous les deux en ligne, je perds la notion du temps. Une fois, nous avons chatté presque dix heures non stop. »

« En ligne, je peux être n’importe quoi »

Trop de temps passé sur internet peut provoquer des problèmes graves. La consommation en excès de jeux vidéos et de réseaux sociaux peut provoquer la dépendance à internet qui est une addiction comme toutes les autres : alcool, drogue, etc.

Il y a certaines conditions qui favorisent la dépendance à internet : « Tous les types de dépendance s’installent à cause d’un manque de support social : soit je n’ai pas d’amis, soit je n’ai pas une famille ou j’en ai mais je ne trouve pas le confort émotionnel, ou les relations ne sont pas très bonnes. Donc, je me réfugie dans un autre type de comportement qui m’offre une récompense positive et immédiate. Ceci est le grand danger des dépendances : que l’on reçoive une récompense immédiatement », explique la psychologue Diana Stanculeanu du centre ‘Sauvez les enfants’.

Elle dit que d’habitude, les personnes dépendantes d’internet consomment des jeux vidéos ou restent de nombreuses heures sur les réseaux sociaux : «  Soit je consomme un jeu qui me donne une utilité : je fais quelque chose, me confirme une compétence : je sais faire quelque chose, occupe mon temps : je ne suis pas la personne bizarre de l’école ou de mon travail qui n’a rien à faire, je gagne au jeu, ce qui m’apporte un bénéfice positif et immédiat. Dans un réseau social, le bénéfice est double. Je peux vendre le type de personnalité que je veux. J’ai le droit, la permission et les conditions de ne pas être moi-même : je peux être sans boutons, que j’ai dans la réalité. En ligne, je peux être n’importe qui : aujourd’hui, je peux être un prince charmant, demain un séducteur sans scrupules, le surlendemain l’homme sensible qui peut offrir son épaule. Je peux changer de personnalité comme je veux sans que personne ne me contrôle, sans que personne ne me découvre. »

La dépendance à internet est seulement une petite partie d’un ensemble plus grand de problèmes : « l’addiction à internet est un refuge, un résultat de plusieurs problèmes émotionnels plus anciens et plus graves », a ajouté la psychologue Diana Stanculeanu.

Internet a des visages invisibles qui peuvent provoquer de graves préjudices. Les fraudes informatiques, pornographiques, les phénomènes de fishing et spam sont des problèmes parmi tant d’autres. Un concept récent est celui de ‘cyberbooling’ expliqué par le coordinateur Helpline, Ovidiu Majina : « Cyberbooling se réfère à l’agression virtuelle. Il utilise internet, chat, forum, msn et le téléphone portable en envoyant des messages. Si, auparavant l’agression était verbale, face à face, maintenant elle s’est translatée dans l’environnement virtuel. Les menaces sont envoyées par un sms ou par l’intermédiaire des réseaux sociaux. »

Les psychologues disent que la solution pour guérir la dépendance à internet, est une vie sociale active. Donc, les premiers pas pour une personne qui vit en ligne serait un clic…un simple clic sur « déconnecter ».

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